Je me sens entravé, prisonnier de mes liens. Bien-sûr, j'avance chaque jour, mais il y a toujours cette petite voix en moi qui me retient pour ne pas dépasser mes propres limites, la peur de quitter ma zone de confort habituelle. Nous avons tous en nous, cette petite voix qui résonne.
Ces liens d'attachement sont à l'image de ficelles entravantes, des fils invisibles qui nous relient à nos croyances, nos pensées, nos souvenirs bloquants. Tout un mécanisme de contrôle mis en place pour gérer toutes sortes de situations. Une vie ponctuée de paramètres régis par nos propres codes. Il ne tient qu'aux autres de se conformer à nos règles car en tant que "contrôlants", nous nous sentons obstinément, dans notre plein droit.
Soyons indulgents, nous sommes tous des contrôlants en puissance, et ce, depuis de nombreuses années. Nous avons tellement créé d'attaches que nous finissons complètement ficelés de toute part, par nos propres liens. Si bien qu'à un moment, il est difficile de progresser.
A la base, nous devenons contrôlants pour s'extirper d'une situation d'incapacité. Or, le piège se referme sur nous en nous privant de la liberté d'être.
Il existe plusieurs formes d'attachement (amoureux, affectif..) Le contrôle est un attachement auquel nous ne pensons pas en premier lieu, passant inaperçu, tant il est habituel. Il est insidieux et réagit par automatisme. Il est soumis à condition 👉 Si tu fais cela, alors (..) Nous attendons de la part des autres, qu'ils répondent à un mécanisme établi par nos propres règles.
En effet, nous projetons des attentes envers l'autre pour assouvir à l'intérieur de nous, ce que nous ne pouvons pas nous apporter nous-mêmes.
Le contrôle est une stratégie personnelle pour avoir la main mise sur autrui (parents, enfants, amis, collègues). Nous en usons tout le temps et en permanence sans même nous en rendre compte.
Or, à terme, il s'agit d'une privation de liberté pour tout le monde. Nous remettons aux autres notre pouvoir personnel, par incapacité à être maîtres de nous-mêmes. A chaque désillusion, nous déclinons inlassablement, la même palette d'émotions (déception, manque, tristesse, colère, peur (..)
Osons rompre nos liens contrôlants.
L'idée est de couper les liens un à un au début. Puis par la suite, ils partiront ensemble car le noeud principal aura disparu.
C'est l'exercice le plus compliqué : Se détacher de nos parties contrôlantes. Cela demande de conscientiser notre mode de fonctionnement.
Sur qui, sur quoi ai-je une action de surveillance, de pouvoir ou de domination ?
Privilégiez les actions suivantes :
- Accompagner plutôt que diriger.
- Choisir plutôt que devoir.
- Accueillir à la place d'attendre.
- Surveiller nos pensées contrôlantes avec bienveillance.
- Accepter parfois de ne pas arriver à les corriger et que tout est juste.
- Conscientiser que c'est une nouvelle expérience et que, comme tout nouvel apprentissage, cela nécessite de la rigueur et du courage.
Laurence Chevallier
praticienne EFT & LaHoChi.
Ce qui dépend de toi, c'est d'accepter ou non ce qui ne dépend pas de toi, Epictète.
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